Lancée en Angleterre en octobre 2012 – où elle porte le nom de «Stoptober» – l’initiative Mois Sans Tabac débarque en France en novembre 2016. Son objectif est simple: créer un mouvement solidaire entre tous les fumeurs pour réussir, ensemble, à arrêter la cigarette, que ce soit pour un mois seulement (la durée de l’opération), ou de manière définitive. Chaque année donc, pendant tout le mois de novembre, l’association Tabac Info Service distille une foule de conseils et d’astuces pour réussir son sevrage tabagique. À ce titre, outre la décision initiale, qui se doit d’être réfléchie, ferme, et parfaitement organisée, plusieurs méthodes pour arrêter la cigarette sont disponibles sur le marché. À vous de choisir celle qui vous convient le mieux, en fonction de votre style de vie et de vos préférences personnelles. Cigarette électronique, substituts nicotiniques, hypnose, …, voici 4 méthodes efficaces pour vous aider à arrêter de fumer le plus rapidement possible.
Sommaire
Les substituts nicotiniques
Chez les fumeurs les plus dépendants, l’organisme a besoin d’une certaine dose de nicotine par jour, sous peine de créer une sensation de manque ; laquelle peut se manifester par des sautes d’humeur, des angoisses, des épisodes de stress incontrôlables, …. Dans ce cadre, tout l’objectif des substituts nicotiniques est donc de diffuser en continu de la nicotine dans l’organisme, sans pour autant avoir recours aux produits du tabac. Il faut savoir que, dans le tabac, ce sont bien les fumées inhalées qui sont cancérigènes, et non pas la nicotine. Commercialisés en vente libre en pharmacie, les substituts nicotiniques se présentent sous différentes formes: patchs, sprays inhaleurs, gommes à mâcher, pastilles, …. Ils sont parfaits pour les fumeurs modérés, dans la mesure où ils permettent d’arrêter le tabac de manière rapide tout en supprimant la gestuelle associée (ce qui n’est pas le cas de la cigarette électronique). Toutefois, ils n’éliminent pas complètement l’addiction à la nicotine, puisque l’organisme continue d’en recevoir, même de manière limitée.
La cigarette électronique, ou e-cigarette
Mise sur le marché il y a une quinzaine d’années, la cigarette électronique, à l’instar de Voopoo par exemple, fait partie des méthodes les plus efficaces mais aussi, les plus étudiées à l’heure actuelle pour le sevrage tabagique des fumeurs. Si l’on en croit les estimations officielles, près de 700 000 fumeurs seraient parvenus à arrêter de fumer grâce aux produits de vapotage. Si la cigarette électronique connaît un tel succès, c’est surtout parce qu’elle s’intègre parfaitement aux habitudes quotidiennes des fumeurs. En effet, de par son principe, elle permet de conserver les gestes typiques du fumeur, de même qu’une certaine dose – même réduite – de nicotine, tout en éliminant les substances nocives contenues dans le tabac, comme le monoxyde de carbone. La « vape » s’impose donc comme une méthode de substitution intéressante pour les gros fumeurs, même si, il faut le rappeler, les effets à long terme de l’inhalation des produits de vapotage sont encore méconnus. De plus, il convient de noter que la cigarette électronique n’est pas faite pour aller au cœur du problème; en effet, elle ne soigne pas l’addiction.
Les médicaments, comme le Champix
Élaboré à base de varénicline, le Champix est un médicament particulièrement indiqué pour les fumeurs les plus dépendants à la cigarette. Disponible sur prescription médicale, il est remboursé par la Sécurité Sociale lorsque les substituts nicotiniques ne se sont pas avérés suffisamment efficaces. Concrètement, la varénicline agit sur le cerveau, et notamment les récepteurs de la nicotine, afin de diminuer la sensation de manque. Si, pour certains de ses détracteurs, le Champix était responsable d’épisodes de stress et/ou de dépression, une étude a, depuis, démenti ces accusations. Le médicament n’est en effet pas plus susceptible de provoquer une dépression que le reste des méthodes; en réalité, lorsque l’on prend la décision d’arrêter le tabac, c’est surtout le processus de sevrage qui est difficile – mentalement et physiquement – à surmonter.
Les thérapies alternatives
Si aucune étude scientifique n’a pu établir le rôle positif des thérapies alternatives dans l’arrêt du tabac, force est de constater que certaines techniques, comme l’hypnose ou la méditation, sont de plus en plus plébiscitées par les fumeurs. Il faut dire que ces méthodes sont très efficaces pour contrôler ses angoisses et gérer son stress. Lorsque l’on sait que le sevrage est un moment particulièrement éprouvant sur le plan psychique, mais aussi que fumer, dans bien des cas, est une réponse à l’anxiété, on comprend alors que certains fumeurs puissent trouver dans ces techniques alternatives un soutien de choix pour les accompagner vers un arrêt total de la cigarette.