Vous pensiez vos options en matière de sous-vêtements pour homme limitées aux caleçons et autres boxers en coton ? Détrompez-vous ! L’univers du sous-vêtement masculin s’ouvre aux innovations stylistiques, pour notre plus grand bonheur.
Du développement de lignes non-genrées à la tendance ultra-sexy du sous-vêtement masculin en dentelle, rapide tour d’horizon des tendances sous-vêtements pour homme.
Sommaire
Peu d’innovation du côté des formes…
En jetant un petit coup d’œil à l’histoire du sous-vêtement masculin, on est bien obligé de constater qu’il n’y a eu que peu d’innovations en termes de formes ces dernières décennies (voire, ces derniers siècles). En effet, la dernière révolution digne du nom en matière de sous-vêtements masculins date de l’Ancien Régime (1589 – 1791), époque à laquelle les hommes des classes sociales supérieures passent d’une combinaison couvrant le corps entier et glissée sous leurs vêtements à un ensemble deux pièces, dont une culotte.
Depuis la Révolution française en revanche, il n’y a pas eu beaucoup d’évolution, si ce n’est le raccourcissement de ladite culotte.
Aujourd’hui encore, le triptyque caleçon – boxer – slip règne en maître absolu sur le monde des sous-vêtements masculins, même si d’autres options existent dans le dressing homme : shorty, string, tanga, etc. Ces dernières, si elles ont le mérite d’exister, ne représentent encore qu’un tout petit marché de niche, qui ne semble pas près de séduire Mr Tout le Monde.
Bref, en un mot comme en cent, ce n’est pas vraiment au niveau de la forme que se jouent les tendances actuelles au rayon de l’underwear masculin.
…Mais de l’audace dans les textures
Côté matières et jeux de textures en revanche, les choses sont bien différentes. Si les traditionnels modèles unis, à rayures et à carreaux demeurent des intemporels, les créateurs font aussi preuve d’imagination et d’audace pour proposer des sous-vêtements masculins funs ou sexy, pour répondre aux envies de chacun.
Du côté des sous-vêtements funs, ce sont bien sûr les motifs loufoques qui ont le vent en poupe : petits cœurs, palmiers, éclairs, et autres imprimés floraux colorés sont largement représentés.
Les amateurs de sous-vêtements plus sensuels seront quant à eux ravis par les grandes tendances qui se dessinent cette année. Plusieurs grandes marques, à l’instar d’Aubade ou Bracq par exemple, invitent cette saison la dentelle, la broderie et les découpes tout en transparence dans leurs collections, de quoi séduire votre partenaire à coup sûr. En termes de coloris aussi, les nuances sensuelles ont la part belle, en particulier les déclinaisons de bordeaux.
Vers des sous-vêtements non-genrés ?
Autre tendance remarquable du sous-vêtement cette année : le développement de lignes non-genrées, ou unisexes.
Lorsque l’on regarde l’industrie de la mode plus largement, ceci n’a rien de très étonnant. La frontière entre mode féminine et masculine n’a jamais été aussi fine, et de nombreux vêtements passent d’un côté et de l’autre sans encombre, typiquement le crop top pour homme, qui a marqué l’été dernier. Dans ce contexte, il n’est pas très étonnant que des marques se consacrent entièrement à la création de lignes unisexes, qui mettent en avant le confort avant tout.
On pense notamment à la marque suédoise KÖN ou encore à l’anglaise GFW (GenderFree World), qui proposent des shortys non genrés, qui s’adaptent à tous les corps.
Outre cette tendance à la création d’un sous-vêtement unisexe (d’ailleurs, le monde a visiblement opté pour le boxer), l’incursion de dentelle, tulle et borderies dans l’univers du sous-vêtement masculin témoigne de la même tendance de fond à un floutage des limites entre masculin et féminin. Il n’est à ce propos plus rare d’entendre parler de “lingerie masculine”, là où, il y a quelques années à peine, la “lingerie” était exclusivement réservée aux femmes.
Quid du tricot de peau ?
Les lecteurs les plus attentifs se souviendront que nous avons mentionné, dans la première partie de cet article, que la combinaison sous-vêtement des messieurs s’était scindée en deux parties pendant l’Ancien Régime : qu’est-il advenu de la partie du haut ?
Eh bien pas grand chose, malheureusement. Si le marcel blanc est longtemps resté une pièce masculine indispensable, son usage a finalement été abandonné… À moins que ?
À moins que la tendance ne lui soit bientôt à nouveau favorable ! C’est en tous cas ce que laissaient pressentir les street styles aperçus à la Fashion Week Homme Printemps-Été 2024 de Milan. On y a en effet croisé de très nombreux looks composés autour d’un débardeur blanc en coton opaque, le plus souvent porté sous une chemise ouverte, avec un pantalon de costume.
Un bon présage pour les nostalgiques du style des années 50 !
Ce qu’il faut retenir
- Peu d’évolution en ce qui concerne les formes de sous-vêtements masculins : les boxers, slips et caleçons accaparent le marché.
- L’introduction du concept de “lingerie masculine” avec de plus en plus de marques qui proposent des modèles en dentelle, résille et/ou avec de la broderie.
- Le développement de sous-vêtements non-genrés, en général des boxers unisexes, qui témoignent de l’érosion des limites entre vêtements masculins et féminins.